Elles sont certainement déjà parvenues jusqu’à vos oreilles, que ce soit sur YouTube, Facebook ou d’autres réseaux sociaux comme Instagram et TikTok. Les vidéos ASMR ont aujourd’hui envahi l’espace médiatique.
Pourtant, bien que cette pratique ait la cote depuis plusieurs années, beaucoup ignorent encore son histoire. Saviez-vous que c’est Jennifer Allen, une professionnelle de la cybersécurité aux États-Unis, qui en est à l’origine en 2008 ?
Retraçons ensemble l’évolution de l’ASMR au fil des ans !
Les dates clés
Les premières sensations
C'est en regardant des vidéos sur l'espace que Jenn Allen, alors professionnelle de la cybersécurité aux États-Unis, ressent une sensation étrange. Comme des picotements qui la plongeaient dans un état de bien-être et de détente profond. À ce stade, le mystère reste entier.
La notion d'ASMR est née
Au fil des mois, Allen rencontre de plus en plus de témoignages de personnes qui partagent ce même ressenti de « plaisir cérébral ». Elle décide donc de donner un nom à cette sensation, un nom qui puisse être pris au sérieux par la communauté scientifique. C'est là que naît l'ASMR : l'Autonomous Sensory Meridian Response.
Les réseaux sociaux s'en mêlent
L'année 2010 marque un véritable tournant pour l'ASMR. Sur les réseaux sociaux (en particulier Facebook et YouTube), les témoignages et les vidéos commencent à affluer. Le nombre d'artistes ASMR prend de l'ampleur. L'audience s'amplifie. Le phénomène devient mondial.
L’histoire de l’ASMR
Définition et signification de l’acronyme
L’acronyme ASMR signifie en anglais « Autonomous Sensory Meridian Response », que l’on peut traduire en français par « Réponse Sensorielle Méridienne Autonome ». D’autres préfèrent parler de « Réponse sensorielle Autonome Culminante ».
Ce terme décrit une sensation particulière de picotement ou de frisson agréable qui se propage souvent du cuir chevelu jusqu’à d’autres parties du corps (colonne vertébrale, bas du dos, etc.). Cette réaction se produit en réponse à divers stimuli sensoriels (« triggers ») comme l’écoute de sons agréables ou la présentation d’un objet avec douceur.
Les créateurs de contenu ASMR, très populaires sur YouTube, exploitent ces déclencheurs sonores dans des vidéos pour induire un état de relaxation chez les spectateurs. Les adeptes de cette pratique rapportent souvent une amélioration de leur humeur et une diminution de leur niveau de stress.
En plus des vidéos, on trouve également des podcasts et des forums en ligne dédiés à cette expérience sensorielle.
L’ASMR, une invention de Jennifer Allen
Jennifer Allen, une professionnelle de la cybersécurité américaine, est la première personne à employer le terme ASMR en 2010. En cherchant à donner un nom à cette sensation de frissons relaxants, qui puisse être reprise par la communauté scientifique, elle a choisi « Autonomous Sensory Meridian Response ».
La raison ? Elle voulait faire référence aux voies d’énergie de la médecine chinoise (méridien) et à la réaction propre à chaque personne (autonome) face à des éléments extérieurs.
Ce terme a rapidement été adopté par la communauté en ligne.
Allen a également fondé un groupe Facebook dédié à l’ASMR, rassemblant des personnes du monde entier pour partager des vidéos conçues spécifiquement pour déclencher cette sensation. Ces vidéos incluent souvent des chuchotements, des bruits de bouche, des tapotements, et d’autres sons doux.
Grâce à ses efforts, l’ASMR est devenu un phénomène mondial, avec une communauté en ligne active et croissante. En plus des vidéos, des recherches scientifiques ont commencé à explorer les bienfaits de l’ASMR sur la réduction du stress et l’amélioration du bien-être.
Quelle est la science derrière l’ASMR ?
Les dernières recherches sur l’ASMR montrent des résultats fascinants. Des études scientifiques ont révélé que les vidéos ASMR peuvent réduire le stress et les périodes d’angoisse. Le cerveau semble réagir positivement à ces stimulus, ce qui favorise une détente profonde.
Les neuroscientifiques utilisent des outils comme l’électroencéphalographie (EEG) pour mesurer l’activité cérébrale pendant les sessions ASMR. D’après leurs observations, les zones du cerveau liées à l’émotion et à la récompense sont activées.
Les déclencheurs ASMR favorisent aussi la sécrétion de plusieurs hormones telles que la dopamine et l’ocytocine, souvent appelée hormone du bonheur. Elles semblent également jouer un rôle clé dans la diminution du rythme cardiaque (une baisse de 3.41 battements par minute a été observée par la revue scientifique Plos One sur un échantillon d’individu exposée à une vidéo ASMR).
Outre cela, les chercheurs s’intéressent à la focalisation de la pensée induite par l’ASMR. Cette concentration pourrait expliquer pourquoi les vidéos ASMR aident certains adeptes (notamment les personnes atteintes de TDAH) à mieux dormir et à améliorer leur humeur.
Qui est sensible aux sons ASMR ?
Les personnes sensibles aux sensations ASMR partagent souvent certaines caractéristiques neurologiques et émotionnelles. Des études ont montré que ces individus ont des réseaux neuronaux plus intriqués, ce qui pourrait expliquer leur réceptivité accrue aux stimulus sensoriels.
Les personnes atteintes de synesthésie, chez qui deux sens (ou plusieurs) peuvent être associés simultanément, semblent aussi mieux réceptives à l’ASMR. Il est également fréquent chez les personnes empathiques ou celles qui recherchent des interactions sociales positives.
Dans l’univers ASMR, il est courant de dire que les personnes réceptives ressentent des picotements ou des fourmillements à la surface de la peau, mais aussi au niveau du cuir chevelu et jusqu’en bas du dos. D’autres vont même jusqu’à ressentir une sensation de chair de poule en réponse à des stimulus auditifs et visuels.
Les réactions varient donc d’une personne à l’autre.
Les chercheurs continuent d’explorer les mécanismes sous-jacents, mais il est clair que la sensibilité à l’ASMR dépend de nombreux facteurs individuels.
Pourquoi écouter des vidéos ASMR ?
Écouter de l’ASMR présente plusieurs avantages notables pour la santé mentale et physique. Ces vidéos peuvent d’abord aider à réduire le stress et l’anxiété. En effet, les sons apaisants tels que les chuchotements, la voix douce et les tapotements induisent une détente profonde.
Les bienfaits de l’ASMR ne s’arrêtent pas là :
- Amélioration du sommeil : beaucoup d’adeptes trouvent que l’ASMR les aide à s’endormir plus facilement, avec une meilleure qualité de sommeil. En plus de favoriser l’endormissement, l’ASMR semble également avoir des effets positifs chez les personnes qui souffrent d’insomnie.
- Gestion de la douleur chronique : certains utilisateurs rapportent une diminution de leurs douleurs grâce à l’écoute régulière de ces vidéos.
- Bien-être émotionnel : l’expérience ASMR peut aussi améliorer l’humeur et offrir un sentiment de confort et de sécurité.
D’autres études, comme celle menée par la chercheuse britannique en psychologie Giulia Poerio, ont montré que l’ASMR pouvait provoquer une diminution du rythme cardiaque et une augmentation de la conductance cutanée (l’activité électrique à la surface de la peau).
Pour autant, le fonctionnement physiologique exact de l’ASMR sur le cerveau n’est pas encore explicitement démontré. Les chercheurs estiment pour le moment que des liens directs se font entre les frissons de plaisir ressentis et la pratique de l’ASMR.
Que veut dire « ASMR » sur YouTube et TikTok ?
L’ASMR (pour Autonomous Sensory Meridian Response) est une sensation de picotement agréable que certaines personnes ressentent en réponse à des stimulus sensoriels spécifiques. Sur les réseaux sociaux comme YouTube et TikTok, ce phénomène a fait le buzz.
Sur TikTok, les vidéos ASMR sont souvent plus courtes que sur YouTube, avec des formats d’une à deux minutes, parfaits pour capter l’attention rapidement. Le hashtag #ASMR est extrêmement populaire, avec des milliards de vues.
Certaines tendances incluent des vidéos de dégustation, où les artistes ASMR mangent ou préparent des aliments, provoquant des sons apaisants comme la mastication. D’autres vidéos se concentrent sur le chuchotement, les bruits de frottement ou le visuel pour créer une ambiance relaxante. Le roleplay ou « jeu de rôle » est également une pratique très courante.
On discute ?
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